Innocence OST (2004)
Ghost in the shell 2 : Innocence ost (2004)
Faire mieux que la bande originale du premier Ghost in the Shell (toujours dirigé lui aussi comme le second par Mamoru Oshii) tout en faisant une partition qui en ait les mêmes accents, les mêmes sonorités... Une sorte de nouveau membre de la famille sans non plus que ce soit les thèmes du premier à peine réagencés, non. Enfin vous voyez le défi que devait porter sur ses épaules le compositeur, Kenji Kawai.
Ce défi, il le relève brillament en ajoutant d' incroyables nouveautés dans le travail sonore (plus poussé que le premier), une qualité formidable (écoutez le son dans le noir, volume aussi fort que si vous étiez dans une salle de cinéma, bonheur garanti !), des clins d' oeils à la fois reconnaissables et personnels au grand frère (Par exemple, la piste 10, longue de près de.... 10 minutes et illustrant l' assaut final du film sur le bateau abandonné fait tout aussi bien référence à "the doll house" (pistes 8 et 9) qu' au "floating museum" (piste 8 de la bande originale du premier ghost in the shell)) tout en ajoutant des petites friandises jusqu' ici rarement vues dans ses travaux sonores (mis à part la chanson pop du marché en 11e piste, bonus , sur la B.O de Ghost in the shell, premier du nom) comme cette chanson jazz suave "River of Crystals" (piste 4) ou le triste générique de fin "Follow me" (piste 12) qui reprend en filigranne le concerto d' Arranjuez de Miles Davis en y ajoutant une guitare japonaise accoustique (le Koto traditionnel aux geishas que Bowie utilisa un temps sur l' album "Heroes", en piste 8, le relaxant "Moss Garden"), des effets atmosphériques et la voix de Kimiko Itoh (chaleureuse sur River of Crystals, aussi triste qu'une certaine Nico ici...) pour survoler le tout.
Sans compter les thèmes ambiants parfois inquiétants chers à Kenji Kawai (pistes 1,3,6), les envolées lyriques (thème principal en pistes 2,7,10 et 11) et des pistes où notre cher maestro redouble de magie et de force là où on ne l' attendait pas ("The doll house part 1 et 2 en pistes 8 et 9 où Kawai fait du Elfman sans aucun problème et dépasse même ce dernier ainsi que "Attack the wakabayashi" (piste 5) où l' on retrouve une violence et une rage jusqu' ici vue que sur la B.O de Patlabor 3 du même Kawai.)...
Et pour terminer ma chronique sur ce disque indispensable aux mélomanes et cinéphiles de tous poils, une image intérieure de la jaquette, plus belle j' avoue que celle-ci. D' ailleurs ils auraient dû la prendre pour la mettre en couverture du livret, c' en est tellement beau.